Le thème du féminin irrigue la Renarde depuis le début, mais en sous-sol, et il commence à apparaitre au grand jour dans l'épisode 10.

C'est une sorte de résurgence, ou bien comme lorsque des ruisseaux se rejoignent pour devenir rivière. Jusque-là, il n’y avait que des indices.Le principal est au son : la voix off qui conte cette histoire est exclusivement féminines, des femmes d’âges, de milieux sociaux, de tessiture, de phrasés différents, mais qui toutes disent « je ». Elles prennent tour à tour la parole et ce « je » est comme un bâton de relais dans une course d’endurance. Un autre indice est visuel, avec la présence récurrente de la lune… Les deux « psys » qui accompagnent l’histoire depuis le début, Bruno Clavier et Danièle Flaumenbaum, se sont déplacés sur le thème du féminin depuis l’épisode précédent. Dans l’épisode 9, ils parlaient du manque d’amour des mères pour elles-mêmes, qui empoisonnaient les lignées féminines et barraient le chemin de la rencontre sexuelle. Dans l’épisode 10, ils évoquent l’analyse de l’anthropologue Françoise Héritier pour remonter aux sources de ce manque d’amour, dans l’oppression exercée par les hommes sur les femmes depuis la nuit des temps, dans toutes les cultures. Une nouvelle personnalité fait son apparition dans ces « accompagnants » : la chercheuse en génétique de l’université de Genève, Ariane Giacobino, qui évoque une nouvelle discipline, l’épigénétique, qui éclaire les problématiques du transgénérationnel. L’enquête quitte également le territoire rural de Cocherel, pour le quartier de Belleville, à Paris.