Les petits de la Renarde

L’écriture de la Renarde a été une sorte d’obsession qui a commencé vers 2011, pour se terminer avec la diffusion du projet par épisodes, entre le printemps et l’été 2016. Je croyais en avoir terminé avec les fantômes familiaux, mais cela ne faisait que commencer… Cela m’a conduit à me former à la psychogénéalogie, à découvrir de nouveaux outils pour investiguer l’arbre, et à reprendre l’étude de la Renarde.

L’enquête commençait par la rumeur d’une femme étranglée et concluait par la négative. C’est bizarre m’avait dit Bruno Clavier, les rumeurs ne sont jamais sans fondement. Cela peut concerner un autre niveau de l’arbre ou être une métaphore, par exemple parler de quelqu’un qui a été étranglé dans sa vie… Finalement, la Renarde était étranglée par les fellations que son père lui imposait quand elle était enfant. Et cette manière d’associer la violence de cet abus sexuel au cou exprimait la présence d’une émotion fantôme, celle de l’arrière grand-père de la Renarde, guillotiné durant la révolution française. J’en portais la marque épigénétique : pour moi, le stress et l’angoisse se traduisaient toujours par des tensions dans le cou. Le travail sur mon arbre a fait disparaître cette manifestation.

Le traumatisme de l’ancêtre décapité s’était ainsi transmis jusqu’à moi, 8 générations plus tard, d’une manière de plus en plus codée, mais toujours active. Cette histoire est une très bonne illustration de ce que peut le travail sur l’arbre généalogique.